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Plume libérée, âme délivrée.
14 mai 2021

Souvenir de l'école/Une nouvelle élève: Partie 3

Dans notre classe tous s’asseyaient face au tableau, 3 élèves par table banc, les plus jeunes et les plus éveillés étaient placés devant ; les plus grands s’asseyaient derrière, il arrivait que quelques-uns des gaillards étaient studieux, mais franchement ceci demeurait un phénomène extrêmement exceptionnel.

J'étais au deuxième rangé, à la première table banc, assise parmi 2 bonshommes, qui me paraissaient timides, toutefois très brillants dans toutes les matières. À la seconde table banc se trouvait ma copine Bibiane dont le papa travaillait à la poste de télécommunications, il m'arrivait d'aller leur rendre visite puisqu’ils habitaient dans l’une des maisons de fonction publique, aux environs de l’école, donc près de ma maison familiale, elle avait pour voisines de table banc, Bernadette de teint noir et Yannick. À la troisième table banc il y avait ma meilleure amie Bénédicte Kpanamna, une autre Bernadette de teinte claire, je ne me souviens plus de la troisième personne qui occupait la même table banc qu'elles; à la récréation je traînais avec les deux Bernadette et Yannick qui avaient visiblement le même âge toutes les trois et plus âgée que moi, elles portaient des minijupes et fréquentaient déjà des garçons, j'aimais être à leur compagnie, traîner avec elles pour deux raisons : la première c'est pour satisfaire ma curiosité à propos de leurs aventures amoureuses et familiales, c’était ainsi que dans leurs multiples commérages j’avais appris que Bernadette noire à déjà un gosse, et Bernadette claire a déjà fait un avortement que Yannick à un amoureux dans son église et que ses parents ne sont pas ses parents et que sa sœur en classe de cm² est plutôt sa cousine et non sa soeur de même père, ni de même mère et que cette dernière aussi à un amoureux dans leur église, or je savais de ma grande cousine qui fréquentait la même classe que la cousine de Yannick,  que cette dernière est nulle en classe, de cette fréquentation j'avais compris trop tôt et cela pour tout le reste de mon existence que les filles qui fréquentent des garçons sont nulles en classes et si on veut réussir ses études il faut faire très attention aux garçons: en voici une pure déduction inspirante, issue de mon observation de ladite situation en cette époque-là! La seconde raison est qu'elles avaint toujours sur elles de l’argent et m’achetaient des friandises à déguster, j'étais choyée et protégé dans la cour de récréation par les trois filles. Mais en contrepartie, en classe, pendant les devoirs je devrais leur filer en cachette des réponses, pour qu’elles puissent avoir des bonnes notes : toutes les trois étaient vraiment nulles. Et je ne devrais jamais colporter ailleurs leurs histoires de cœur ou leurs histoires familiales. Si bien qu'à la question : « pourquoi tu aimes tant  la compagnie de ces vieilles filles ? », je répondais vaguement :

école centrafrique

"pour des histoires de lit et d’autant plus vous me nommez « la vielle », n’est-ce pas que je suis bien-là en bonne compagnie de mes semblables les vielles" ? Sur ce l'on me foutait la paix systhématiquement . 

 Je me débrouillais plutôt bien en classe et j’étais une élève dynamique, participative, ce qui d’ailleurs m’avait causé des ennuis : car dès la première semaine de l’année scolaire, un jour, à la fin des classes, sous le flamboyant qui se trouvait en face de ma classe, je patientais que ma grande cousine Yolande qui était en classe de cm² venait me récupérer pour qu'on rentrait ensemble à la maison; soudainement je suis entourée par un groupe de bonhomme , en leur tête le plus récalcitrant et le plus redoutable de ma classe, tous étaient archinuls et bagarreurs, alors leur chef de bande prenait la parole en ces mots : « qu’est-ce que tu veux prouver, en te montrant si brillante ? Tu es nouvelle, tu es une étrangère et tu veux nous montrer sur notre propre sol que tu es plus intelligente que nous ?» J'avoue qu'à cet instant précis, face à une telle ménace, j’avais vraiment eu la touille de ma vie au point où je ne sentais plus mes jambes me portaient, je tremblais de peur ; à lui de rajouter : « aujourd’hui on va te calmer, on va te montrer… » à cet instant précis j’entendais ma grande cousine Yolande qui d’une voix forte lançait : « que se passe t – il ici ?» subitement il n'y avait plus eu personne autour de moi, OUF ! de justesse j'étais sauvé.
 
 Vitry-sur-Seine, le 08 janvier 2021 10h57mn
FIN DE L'EPISODE; UNE NOUVELLE ELEVE - République Centrafricaine, Bossangoa 1991
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Artowa pour l'unité et la paix en Afrique, la véritable paix est universelle.

 

 

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Commentaires
A
Bonjour Kiki, merci de votre présence; du fond de coeur.
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K
Bravo pour le travail fait
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