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Plume libérée, âme délivrée.
12 avril 2021

Souvenirs de l'école/une nouvelle élève Partie 2

École Préfectorale de Bossangoa /République centrafricaine 1991

À l’école une fois que nos pieds eussent foulé la cours, systématiquement nous baissions le ton, et primordialement l'on se dirigeait vers le centre de la cours scolaire, car nous avions cette obligation de s’aligner, de s’organiser par  classe du CP1 au CM2 autour du poteau pour hisser le drapeau multicolores de notre beau pays qui est composé d'abord de 4 couleurs horizontales à savoir : bleu bic, blanc, vert clair, jaune primaire, ensuite ces quatres couleurs sont barrés verticalement depuis leur centre par la cinquième couleur qui est écarlate; enfin vous pouvez trouver à gauche de la première couleur qui est bleu bic à gauche et cela tout haut, une étoile du MESAN* de couleur jaune primaire qui est le symbole d’orientation du peuple noir vers la liberté, pour une existence sans servitude, sans misère. Alors tout en chantant l’hymne national nous avions ce devoir civique à remplir. Je dois avouer que j'eusse trouvé précisément cet instant-là moins drôle, hormis le drapeau avec ces multiples couleurs qui sont jolies à regarder ; trop d’exigences patriotiques disciplinaires comme des soldats et à moindre faute on risquait une punition qui n'était rien d'autre que quelques fessées de chicote ; donc ce moment-là demandait de nous, beaucoup de concentration, de stress, d'angoisse et une totale silence. Une fois finissait cette première étape nous nous faisions orienter par nos maîtres ou maîtresses respectifs vers la porte de notre classe; de ma classe nous avions un maître, ensuite celui-ci nous faisait rentrer par rang en tour de rôle, nous étions une trentaine voir quarantaine dans une seule classe et on occupait une table-banc pour  élèves; une fois à l’intérieur de celle-ci nous n'avions plus le droit de nous exprimer en  sangho notre langue nationale si ce n'était pas en français ; qui osait

drapeau rca

s’aventurer, parler en sangho se retrouvait avec la plus horrible des punitions qui consistait à porter autour du cou comme un énorme collier lourd chargé de puanteur dégoulinant, le crâne d'un défunt chien qui certainement selon moi, par cet acte odieux n’avait pu se reposer tranquillement de l’au-delà au paradis des chiens car son crâne ici parmi les humains offusque les bambins ! Ce crâne demeurait toujours dans de l’eau dont je n’avais jamais vu qui que ce soit le changeait, ce qui le rendait davantage méprisant car tellement beurk, naturellement quelques élèves récalcitrants avaient eu la malchance de se voir offrir par le maître de la classe; pour quelques instants ce gigantesque et maudit collier; néanmoins il était très rare qu'il trouvait quelqu’un à qui il enfilait cette monstruosité ; si par malheur tu l'avais reçu, puis tu rentrais à  midi avec des habits sales, tes parents te demandaient des comptes-rendus, s'ils apprenaient que tu eusses désobéi au maître tu ramasseras encore des fessées, donc nul ne prendrait une si grande risque d’encourir une double peine ; en dehors du silence de cimetière qui régnait dans la classe, je ne me souviens pas qu'ils avaient déniché de qui que ce soit, une phrase correcte en langue française, ni même point un seul et unique mot. S'il s'absentait pour un besoin quelconque de la classe, spontanément naissait une réelle vacarme, tous nous nous mettions à bavarder, en sangho comme si nous étions en carence de paroles qu'il eût fallu combler absolument. À dire vrai, cette méthode académique de correction nous infligeait plutôt, plus de la peur où il en résultait un lourd silence et un besoin latent,  pesant de parler une langue que nous eussions maîtrisée mieux, en l’occurrence freine toute motivation pour nous de nous exprimer en français... A SUIVRE...

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