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Plume libérée, âme délivrée.
6 avril 2021

Souvenirs de l'école/ une nouvelle élève Partie 1

 6 Avril 2019 - 6 Avril 2021, voici deux ans que mamy a rendu l'âme; en ce jour de son décèversaire, je décide de lui rendre hommage en publiant dorénavant  et cela régulièrement des series des nouvelles en plusieurs épisodes, racontant notre vécu! Cette initiative de ma part est la sommation de plusieurs situations au cours de ces 3 à deux dernières années où pour m'affirmer dans ma propre existence j'ai besoin là et maintenant de la faire ressusciter à travers ma plume, de m'accaparer de sa force, en toute conscience, de m'imprégner profondément de son caractère. Aussi, le jour de sa mort j'avais fait le vœux solennelle d'écrire un jour sur l'histoire de ma mère, telle que j'avais vécu auprès d'elle de ma naissance à mon départ "définitif" pour Nouakchott; notre première séparation.  Pour nombreux qui m'ont côtoyé sauront reconnaître Artowa la femme d'exception est une dame de parole; en voici chose pensée, chose dite, chose faite. 

Je ne saurais clôturer cette introduction sans pour autant vous présenter mes excuses pour les fautes qui y sont! Promis si un jour je serai ramené à éditer, je confierai d'abord en coulisse aux correcteurs. Très chers lecteurs, ami(e)s internautes bonne lecture. 


Une nouvelle élève

École Préfectorale de Bossangoa /République centrafricaine 1991
Après deux années blanches scolaires, enfin les portes des classes rouvraient, j'avais 11 ans, et j’étais en classe de CM1, ma mère venait d’être affecté à Bossangoa pour gérer une pharmacie, appelée pharmacie de l'Ouham. C’était notre premier séjour dans cette magnifique ville centrafricaine nous avions vécu deux longues et sensationnelles années, partout où nous allions l'on nous appelait : « les enfants de la pharmacienne » ; une pharmacie suffisamment connue de la ville, qui nous avait taillé une réputation sur mesure et nous avions cette agréable obligation de la portée haut et fort, c’est-à-dire de nous tenir en carreaux où que l'on eût été, quoique l'on faisait, nous devrions être l’exemple de la rigueur, de la discipline, des enfants sages, propres, en sommes nous devrions incarnés l'intellectualisme de notre mère ; en l’occurrence être des élèves brillants. Nos journées de classes réussies, se déroulaient par des rituels quasi-pareilles : De très bonne heure, au premier chant du coq, chacun(e) depuis son lit murmurait une prière à voix basse pour remercier le ciel pour cette nouvelle journée qui débutait et confiait celle -ci au pouvoir optimiste et universel du Dieu unique ; il arrivait souvent...

Ecole Préfectorale de Bossangoa

        Image: Ecole Préfectorale de Bossangoa 2020; source: Minusca.

... que l'on se regroupait pour prier ensemble, puis on se mettait debout pour effectuer quelques corvées, avant que nous nous eussions donnés à nos soins corporels, puisqu’il faisait très frais à certaines périodes de l’année, telle était le cas pendant la saison sèche qui habituellement durait cinq mois en République Centrafricaine; nous chauffions préalablement l'eau, à l'aide d'un foyer du feu aux fagots, répartissaient, entre trois pierres sur lesquelles l'on posait un seau ou parfois une marmite réservé(e) exclusivement pour ce faire ; une fois l'eau très chaude voir bouillante, nous la rendions tiède, avant de prendre notre douche et cela avec du savon artisanal à base de beurre de karité et de l’essence citronnelle réalisait les jours précédents par ma mère; un réel instant de bonheur ce rituel hygiénique ; ensuite à l'aide d'une serviette propre l'on s’essuyait le corps, pour y étaler une pommade toujours à base du beurre de karité local qu'elle mélangeait avec du citron afin d’atténuer sa forte odeur et de la glycérine pour que l'on puisse avoir une texture onctueuse, afin de faciliter l'application mais aussi la glycérine permettait une meilleure hydratation de notre peau en sa qualité d'humectant, le beurre de karité en lui-même nous procurait une protection contre le climat sec et aride de la saison sèche qui avait tendance à écorcher, voir faire peler notre peau et rendait celle-ci rugueuse, blanchâtre; quoiqu'il en avait été, avec ce mélange sur nôtre épiderme, nous brillions au point de concurrencer le soleil par ses rayons qui jaillissaient depuis là-haut et arpenter l'espace terrien, se joindre donc à nous ces gamines dans la fleur naissante de l’âge et cela aux quotidiens ensemble nous illuminions l’existence, car nous y voilà toutes brillantâtes de beurre de karité ; l'on était vêtues des longues robes jusqu’aux chevilles parfois ; par moment nos robes ou jupes dépassaient légèrement nos genoux, des chaussures à la mode, il nous arrivait de porter des pantalons et des coiffures réalisaient en fil fin de coton, de couleur noire comme il en était de mœurs en République centrafricaine et qu'il en est toujours d’ailleurs ; nous enchaînions notre rituel matinal par prendre notre petit déjeuner composé du thé au lait et des beignets confectionnait par ma mère, des fois pour varier, nous remplacions les beignets par du pain beurré que nous achetions très tôt le matin à la place du marché auprès de nos cousines, ces pains étaient confectionnés par leur mère qui est la deuxième enfant de mes grands parents maternels, donc la grande sœur de ma mère; notre thé se voyait remplacer par du citronnelle. Enfin nous y voici robuste grâce à tous ces rituels matinaux, nous entamions avec vaillance, joie et courage le chemin de l'école qui était à peine dix à quinze minutes de marches à pieds de la maison. Sur le chemin nous rencontrions des camarades de l’école ou de classe nous faisions chemin ensemble ; tout le voisinage qui habitait le long du chemin de l'école, avait un naturel devoir de veiller sur chaque enfant qui déambulait parmi ses camarades sur la route qui menait vers l’école; à moindre écart qui risquait de mettre notre vie en danger en entendait le prénom du fautif cité dans un cri d’alerte qui s’avérait nous mettre en garde par des phrase du genre : « … je vais le dire à tes parents »… En tout cas grande fût notre joie de se croiser et de se diriger tous ensemble, agités, vers l’école... À suivre
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